Montmartre par Sophie Bassouls

Enquête SFLS sur la dispensation des autotests

22 septembre 2016 | Editos

Enquête SFLS sur la dispensation des autotests par Anne SimonGroupe médicaments/pharmaciens (M/P) de la SFLS.

Des AutoTests de dépistage du VIH (ADVIH) ont été mis sur le marché français et sont disponibles en pharmacies officinales depuis septembre 2015. Sur mandat de la DGS et en articulation avec les COREVIH, le groupe M/P de la SFLS a été associé à cette mise en œuvre en élaborant et diffusant des supports de formation sur les ADVVIH. Une enquête en ligne visant à étudier l’impact de ces formations sur la dispensation des ADVVIH a été menée par la SFLS en deux temps : novembre 2015 (T1) puis avril 2016 (T2) auprès d’environ 10 000 pharmaciens (contacts SFLS et COREVIH, pharmacies ayant acheté des ADVVIH au laboratoire Mylan ou formées en e-learning via MaFormationOfficinale).

Les résultats de cette enquête portent sur 294 réponses au T1 et 209 au T2. Ils mettent en évidence une grande diversité géographique parmi les officines répondantes (prépondérantes en zone urbaine 55 % et 59 %) et une sous-représentation des départements et régions d’outre-mer. Les formations ont été largement suivies par les répondants (90% T1 et 70% T2) et appréciées comme efficaces (75% et 95 % en présentiel). Les pharmaciens rapportent une mise en stock des ADVIH précoce et importante. Le nombre d’ADVIH moyen dispensés est de 1.4 en T1 et 3.2 en T2 avec une prédominance en zone urbaine (centres commerciaux : 2.3 à 8.3 tests). Les acheteurs sont essentiellement des hommes (70 à 80 %) entre 18 et 50 ans qui, au dire des pharmaciens, n’auraient jamais fait de dépistage VIH dans 66.7 % (T1) et 56.3 % (T2) des cas. Des informations orales et écrites ont été proposées par les pharmaciens dans 53% des cas. Ils ont accompagné les personnes dans la réalisation de l’autotest dans 4 % (T1) et 10 % (T2) des cas et les ont orientées vers les médecins de ville (42% aux 2 temps), les CeGIDD (28 % puis 7.1 %), les associations (14 %) et les laboratoires d’analyses médicales (14 %).

La démarche entreprise autour de la formation des pharmaciens à la dispensation des autotests a montré l’implication des équipes officinales dans les démarches de prévention et d’éducation à la santé confirmant le rôle clé du pharmacien en tant qu’acteur de dépistage, de prévention et d’orientation dans la cascade de prise en charge. Ce dispositif permettra de bien s’articuler avec les CeGIDD, CSAPA, CAARUD et organismes déjà habilités à réaliser des TRODs VIH, qui peuvent également proposer des autotests VIH depuis août 2016.

Pour le dépistage du VIH, enjeu majeur de prévention de l’épidémie, cette dispensation des autotests est un outil complémentaire pour aller chercher les 30 000 personnes infectées par le VIH et qui ne connaissent pas leur statut (épidémie cachée).

Docteur Anne Simon, Présidente de la Société Française de Lutte contre le SIDA.

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