La déclaration obligatoire (DO) de l’infection par le VIH est réalisée séparément par le biologiste et par le clinicien pour toute personne dont la sérologie est confirmée positive pour la première fois pour le laboratoire. La surveillance de l’activité de dépistage (LaboVIH) est réalisée en interrogeant l’ensemble des laboratoires de biologie médicale sur le nombre de sérologies VIH réalisées chaque année et le nombre de celles qui se sont avérées positives. Depuis avril 2016, les biologistes peuvent participer à LaboVIH sur e-DO. Le bilan à télécharger ci-dessous est issu de l’ensemble des déclarations obligatoires d’infection à VIH parvenues à Santé publique France au 30/09/2018 et de la surveillance LaboVIH. Il présente l’évolution du dépistage des infections à VIH entre 2010 et 2017, au niveau de l‘Ile-de-France (IDF) et de ses départements, ainsi que l’évolution des découvertes de séropositivité VIH selon leurs principales caractéristiques.
L’activité de dépistage du VIH est ainsi particulièrement élevée en IDF, notamment à Paris. Cette activité de dépistage a augmenté entre 2010 et 2017 aussi bien au niveau régional qu’à Paris. Par contre, la diminution du taux de positivité laisse supposer que l’augmentation du dépistage n’a pas uniquement concerné les populations les plus exposées au VIH.
Le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité VIH a diminué entre 2010 et 2017 mais celui-ci reste très élevé en IDF, représentant 44% des cas métropolitains. Plus du tiers de ces personnes sont des hommes ayant des rapports sexuels entre hommes.
La part de personnes nées à l’étranger est importante et en augmentation depuis plusieurs années. Près d’un tiers des découvertes sont toujours trop tardives.
Ces données soulignent la nécessité d’augmenter de façon importante le recours au dépistage des personnes exposées au VIH, tout en le ciblant en particulier vers ceux qui sont éloignés du dépistage.
